L'imposante et sauvage face ESE des 3 Pics à
l'aube.
Sortie de L3
L4 : sous le doigt
La bréche
sous le doigt
Point culminant de la chaîne de Belledonne, il offre dans son versant Allemont (sud-est) une très belle voie longue et pas trop difficile Le rocher est bon à part quelques endroits faciles. Du sommet, la vue est l'une des plus belles des Alpes. Pour la descente, on peut prendre soit la voie normale, mais il est préférable, pour compléter harmonieusement la course, de finir par la traversée des pics. Dans les 2 cas, on consultera le topo de la traversée des 3 pics.
Arête ESE D 400 m (variante par le doigt face N : D+)
Je l'avais repéré dans le Topo "Escalades choisies" de Félix
Germain (introuvable mais photocopiable au CAF de Grenoble).
La voie décrite passait dans les couloirs peu engageant de la face
S. Nous avons préféré suivre la variante qui consiste
à remonter entièrement l'arête. L'ayant parcouru en
juillet 99, je vous en retranscris ici une description.
Le rocher est bon, bien que très fracturé par endroits. Il
faut faire attention aux blocs instables. La sortie est franchement pourrie
mais facile et courte (1/4 d'heure).
La voie n'est pas équipée (2 clous en place), coinceurs et
friends se placent bien, on peut quand même emmener quelques clous.
Grimpable à partir de fin juin.
Carte IGN 3335 ET - Bourg d'Oisans
L'arête
est composé de 4 ressauts. Du bas, le dernier ressaut est masqué
par le doigt qui constitue le 3ieme ressaut.
Gagner facilement le pied du premier ressaut. Il est en mauvais état,
aussi on le contourne par la droite en remontant un petit couloir (2) puis
en tirant à gauche pour gagner le pied du 2ieme ressaut.
L'escalade commence.
- Monter facilement pour passer à gauche d'une dalle fissurée
(1 clou en place, 3+) puis tirer à gauche pour faire relais sur une
terrasse.
- Continuer au mieux tout droit en zigzagant un peu pour après 45m
tirer à droite pour gagner l'arête et faire relais (3+, 4).
- Continuer par le fil puis contourner par la droite (4) un gendarme pour
atteindre une brèche où on fait relais (Anneau de corde en
place).
- Bien suivre le fil (3+, 4) pour atteindre la brèche suivante (3+)
(2h de l'attaque)
- Remonter au pied du doigt puis corde tendue, traverser à gauche
la terrasse d'éboulis jusqu'à son extrémité on
est alors au pied de dalles et d'un dièdre cheminée.
- Remonter le dièdre en continuant par la branche de droite (1 piton
caché en place), Avant d'atteindre un coinceur bloqué, prendre
une grosse fissure à gauche (coincements) et sortir par la droite
sur une terrasse (on peut aussi passer par la fissure où se trouve
le coinceur).
- Remonter ensuite la cheminée jusqu'à une brèche d'où
on voit le grand pic. Remonter alors droit vers le sommet du doigt (3+).
(1 h de la brèche).
- Redescendre à la brèche et traverser à flanc pour
atteindre le collu entre le doigt et le Grand Pic.
- Progresser alors (corde tendue) dans un terrain très instable sur
les 15 premiers mètres, puis nettement meilleur jusqu'au sommet du
Grand Pic (30 minutes soit 3h30 depuis l'attaque).
Variante pour monter au doigt
Je vous livre ici une description de F.Germain que je ne connais pas personnellement.
Du sommet de la terrasse d'éboulis, une cheminée en livre ouvert
peu inclinée mène à un gros bec surplombant bien visible
du bas. Passer dessous et remonter juste après des cannelures très redressées (bon relais). Traversée délicate à
gauche pour atteindre une vire qui ramène à droite dans la
facette sud. Surmonter le surplomb formé par un feuillet (ramonage)
puis tirer vers la droite en franchissant un bombement. Remonter alors une
fissure verticale (4+, dalle déversante au départ) pour atteindre
les blocs sommitaux.
Pour la descente, on suivra soit la traversée des 3 pics soit la voie
normale (cf topo traversée des 3
pics).
Première ascension : 15 octobre 1922 (P.Dalloz et G.Gaillard)